Ce blog est pour le lecteur qui apprécie l'ironie, l'humour, qui est à l'affût de pensées faciles, d'idées saugrenues, d'inventions bidon, de conseils bizarres et qui n'est pas horrifié par le sarcasme, l'irrespect. Il est à éviter pour les conformistes, les dominants, les dominés.


mardi 17 avril 2018

CONTRE-EXEMPLE

La proximité des espèces animales avec l'homme a eu une heureuse influence et a beaucoup fait pour l'harmonie qui règne dans la nature. 



Prenant exemple sur l'empathie générale qui empêche la société des villes et de la campagne de verser dans la violence et la zizanie, la faune a pris l'excellente habitude de copier les comportements de ceux qui vaquent paisiblement à leurs occupations. La solidarité que les êtres à poils, à plumes, en écailles voit à l'œuvre dans les usines, les gares, les foires, les écoles, les casernes, les familles explique celle que l'on constate dans les ruches, les fourmilières, les poulaillers etc., etc.. Les fourmis, les abeilles et les autres reproduisent les faits et gestes des humains avec le souci de faire aussi bien et d'appliquer la devise des Nations Unies : un pour tous, tous pour un.

L'ardeur, le désintéressement, l'amour que les parents humains vouent à leur progéniture trouve son équivalent dans l'attachement de la mésange, de la chatte, du lion, du tigre, de l'hippocampe à leurs petits.

La prise en charge par la communauté des babouins, des éléphants, des dauphins, des loups, et des autres de l'apprentissage des habitudes de l'espèce est similaire à celle notre éducation nationale : les jardins d'enfant, les pouponnières, les collèges et les lycées prennent un soin jaloux, dès la sortie du sein maternel des rejetons et les préparent à leur vie dans les HLM, les collèges, les lycées, le métro, les prisons.

Notre alimentation est aussi une source d'inspiration. Le sanglier adore le maïs, le merle les cerises, l'escargot la laitue, les doryphores les pommes de terre, les mites nos petites laines. Comme nous, ils mangent avec tact et mesure pour rester lestes et pouvoir courir pour rester en forme, en vie.

Ils ont aussi leurs déviants, des espèces dangereuses qui imitent les nôtres. Elles sont batailleuses, féroces. Elles ne respectent pas le territoire, prennent la place des occupants, les expulsent, détruisent les nids, les terriers, les maisons, les réduisent au chômage, à l'exil, à la mort. L'homme a donné le mauvais exemple avec ses guerres coloniales, d'occupation, de conquête, d'extermination, ses génocides, ses ethnocides. On trouve ces envahisseurs dans les ruisseaux, les étangs, les champs, les haies. Ils viennent souvent de loin : le ragondin, le rat musqué, l'écrevisse de Louisiane, le raton laveur, la tortue de Floride, le frelon asiatique.

Vous voyez que la responsabilité de l'homme est engagée. S'il veut garder la nature dans l'état de péché originel, il doit se rappeler qu'il est observé, scruté, épié et donner le bon exemple pour que la nature se porte bien. Il doit combattre ses tendances sado-maso, prendre modèle sur ma chatte Titine, les hirondelles qui viennent d'arriver, mes carpes qui coincent la bulle. En dernier recours, on peut compter sur moi, mais il faut se dépêcher, le temps passe.  
_____

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire