Ce blog est pour le lecteur qui apprécie l'ironie, l'humour, qui est à l'affût de pensées faciles, d'idées saugrenues, d'inventions bidon, de conseils bizarres et qui n'est pas horrifié par le sarcasme, l'irrespect. Il est à éviter pour les conformistes, les dominants, les dominés.


dimanche 18 mars 2018

COMMENT ARRIVER AU SOMMET

Pour être le numéro un: pape,  président, empereur, il faut des défauts exceptionnels pour triompher des ennemis aux aguets et à l'affût. La sélection est féroce et seuls les implacables, rusés, orgueilleux, hypocrites, sans scrupules, opportunistes ont une chance s'ils en ont.

Pour être au numéro 2-3-4-5-6 etc., dans l'ordre hiérarchique décroissant, il faut être cela, mais à un degré inférieur. On passe de la puissance 10 (apanage des numéros 1) à la puissance 1, réservée au soldat de première  classe, au manœuvre léger, au figurant du dernier rang, à la femme de chambre intérimaire etc., etc., la neuf au vice (président, recteur, directeur), les corps intermédiaires se partageant l'intervalle.

Cependant, tous, à l'exception du premier et du dernier, communient dans les mêmes sentiments: la jalousie mêlée d'envie et l'hypocrisie - mais à des degrés qui ne sont pas forcément en rapport avec le montant du salaire -. C'est ainsi que le vice (président, recteur, directeur) éprouve une vive jalousie, mêlée d'envie envers  le président, le recteur, le directeur et aura, pour  ses subalternes, un mépris plus ou moins clairement affiché. Le tout est heureusement caché par une hypocrisie qui maintient une paix civile aux frontières de la lutte des classes. Le dominant le plus éminent aura un mépris pour tous (des veaux) et le plus dominé que de la jalousie et, encore, c'est pas sûr.

Ce schéma est caricatural, souffre d'exagération et est démenti régulièrement une ou deux fois par millénaire. Il serait arrivé, raconte-t-on dans les chaumières que ce ne soit pas le vice qui ait triomphé dans la conquête du pouvoir mais la vertu et qu'un miracle soit arrivé. Le meilleur, c'est-à-dire le plus intelligent, le plus honnête, le plus sage, le moins orgueilleux, le moins prétentieux gagne, le bon triomphe de la brute et du truand. Je veux bien le croire, il lui a fallu aussi beaucoup de chance et que surtout ses adversaires soient si mauvais que même un sourd et aveugle s'en aperçoive. Un exemple récent confirme cette hypothèse.

Cela n'enlève rien au mérite du gagnant, à la valeur de la promotion du sous- directeur au poste de directeur, du sergent-chef au grade d'adjudant et à l'élévation du cardinal au trône de saint Pierre, mais on doit admettre qu'à vaincre avec moins de péril, on triomphe avec moins de gloire.
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