Ce blog est pour le lecteur qui apprécie l'ironie, l'humour, qui est à l'affût de pensées faciles, d'idées saugrenues, d'inventions bidon, de conseils bizarres et qui n'est pas horrifié par le sarcasme, l'irrespect. Il est à éviter pour les conformistes, les dominants, les dominés.


mardi 10 février 2015

LES MÉTIERS DU SANG (suite et fin)


Les métiers du sang exigent plus de qualités que de vertus. Il faut:

-des dons de comédien avec l'art consommé de la dissimulation. Le plaisir provoqué par le coup de rasoir, de scalpel, de couteau soi-disant intempestif doit être dissimulé sous un air  de contrition, de confusion ne prêtant à aucune équivoque. Une sympathie angoissée doit ruisseler sur votre face et contraindre votre victime, si elle est en état, à vous réconforter. Quelques heures de travail à l'école des mîmes Marceau vous seront utiles. Il y va de votre réputation, de votre emploi, pas d'improvisation, svp.

Une force et une adresse qui vous permettent de ne pas râter votre mauvais coup. La repentance, dans son acception archéologique est interdite. Un entraînement en salle d'armes peut être nécessaire.
Ne pas être allergique à la vue du sang. Pas de pâmoison, cela fait désordre et peut s'avérer dangereux derrière les lignes ennemies. Un traitement anti-histaminique  est parfois suffisant.

Ne pas hésiter, tergiverser. Velléitaire, abstenez-vous des métiers du sang. Le coup se doit d'être vif, décisif; Le couleur de sang est un décideur.

Je terminerai ce souriant tour d'horizon des à-côtés ignorés de quelques métiers parfois décriés par un aparté en m'adressant à une catégorie d'amateurs injustement délaissés. Travailleurs indépendants, ils ne sont pas en contact avec le public et ne peuvent  se faire plaisir par les voies classiques. Qu'ils ne désespèrent pas et retrouvent leurs habitudes post-pubertaires et ses joies solitaires; Le grattage jusqu'au sang leur procurera cette intense sensation tant désirée. La démangeaison est facile à obtenir. Des ongles propres, mais si possibles ébréchés seront l'instrument de l'extase à venir. Il suffit d'emprunter une puce à son chien, d'aller chercher des moustiques en zone paludéenne ou plus simplement, à la campagne, en saison, de se frotter avec quelques orties bien fraîches. Après un nettoyage à la Bétadine, il ne reste qu'à se gratter avec une frénésie contrôlée jusqu'au premier sang. Je rappelle aux sceptiques que le grattage en zone de prurit libère dans le cerveau une dose d'endorphines très suffisante.

J'espère que ce mémorandum aidera les jeunes dans le choix d'une carrière épanouissante et ceux en instance de reconversion à penser joindre l'utile à l'agréable.

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