Ce blog est pour le lecteur qui apprécie l'ironie, l'humour, qui est à l'affût de pensées faciles, d'idées saugrenues, d'inventions bidon, de conseils bizarres et qui n'est pas horrifié par le sarcasme, l'irrespect. Il est à éviter pour les conformistes, les dominants, les dominés.


samedi 1 mars 2014

IDÉE, QUAND TU NOUS TIENS

-      « Où allez-vous chercher vos idées ? »
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-       Nulle part. Ce sont elles qui me trouvent, car une idée ça voyage, tandis que moi, je suis immobile, rivé à ma chaise, assis devant ma table.

Je suis comme l’ordinateur. Il n’a pas d’idées. Il n’a, comme moi, qu’une mémoire. Mais je suis mieux équipé que lui, j’ai des antennes. Je sens, je vois, j’entends et je capte l’air de l’espace, le vent du temps et ils grouillent d’idées qui y sont depuis toujours.

Vous savez, bien que, sur terre, rien ne se crée, tout se recycle indéfiniment et ce sont les mêmes atomes qui construisent tout ce qui existe depuis le début. Pour les idées, c’est pareil. Elles ont déjà servi. Il suffit de les attraper, les mettre en pensée, les taper, les écrire. Elles sont à la disposition de chacun. Personne n’en a l’exclusivité. C’est pourquoi je ne suis pas sûr de l’ originalité.des miennes. Il y a cependant un filtre qui  les sélectionne. Pour être admise, l’idée doit être attirée par une attraction intuitive. Elle doit entrer en résonance avec celles qui sont déjà dans la mémoire. Dans le flot qui tourbillonne autour de notre tête, seules celles qui concordent avec notre façon de penser peuvent entrer, s’imprimer et s’exprimer. Je peux vous donner quelques exemples :

Imaginez un quidam porté à la grivoiserie douteuse. Il ne s’intéressera qu’aux idées graveleuses et vous régalera, croit-il, d’histoire de salles de garde.

Un philosophe pénétré des pensées de Kant, Spinoza et Leibnitz ne s’intéressera pas aux idées sur la culture potagère du cresson de montagne. Il aura même du mal à laisser passer les idées qu’avaient eues Nietzsche ou Sartre qui, eux-mêmes, les avaient piquées à je ne sais qui, ni où.
Un économiste sera surtout fasciné par les chiffres plutôt que par les lettres et celles de mon moulin ne lui feront pas tourner la tête.


Donc, au final, pour faire du Marc-Aurèle, de l’Epictète, du Desproges, il suffit d’avoir le filet adéquat. Le risque est, bien sûr, lié à l’usure des idées qui se détériorent avec le temps et à la qualité du capteur qui, lui, n’est pas garanti non plus d’origine. Les idées actuelles doivent être prises avec circonspection , voire hésitation et soumises à critique. Il n’y a que les bonnes qui méritent d’être remises en circulation ».

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