Ce blog est pour le lecteur qui apprécie l'ironie, l'humour, qui est à l'affût de pensées faciles, d'idées saugrenues, d'inventions bidon, de conseils bizarres et qui n'est pas horrifié par le sarcasme, l'irrespect. Il est à éviter pour les conformistes, les dominants, les dominés.


vendredi 24 mai 2013

VÉGÉTARIEN OU CARNIVORE, MÊME HORREUR ?

Grâce à une subtile désinformation, à une propagande savamment orchestrée et à une offensive permanente, les végétariens et leurs sous-marques sectaires, les végétaliens et les véganiens ont réussi à donner d’eux-mêmes une image pieuse, à se faire passer pour des non-violents sous la houlette de saint Gandhi, à se poser en angelots, amis des bêtes et des moustiques, pacifistes répondant à l’injure par le sourire, eux qui préfèrent la carotte râpée à l’entrecôte saignante.
Hélas, ce miracle est un mirage, leur sainteté une imposture, leur perfidie est sans égal, leur cruauté sans limite et leur cuisine une salle de torture, un champ de bataille, une hécatombe, une vallée de larmes.
Regardons-les quand ils se croient seuls à officier dans leur salle d’exécution. D’abord les instruments ;
-      Des couteaux de toutes tailles et dimensions, des mandolines, des éplucheuses, des cutters, des hachoirs, des passoires ;
-      Des friteuses, des bouilloires, des écumoires ;
-      Des broyeuses, des mixeurs, des fours crématoires, des feux électriques, à gaz, à charbon, à micro-ondes.
Voyons-les s’employer à transformer les beaux légumes déterrés quand ils se cachaient, qu’ils ont arrachés de leur potager ou du pays lointain où ils se doraient au soleil et qu’ils ont calibrés, emballés, encaissés dans des containers, congelés, ils ont voyagé à fond de cale, privés d’oxygène, étouffés dans l’azote et puis exposés sans précaution dans des halles et livrés sur des étals en vrac, jetés, pesé dans des sacs, au fond des cabas, malmenés pour se retrouver enfin sur une table et livrés sans défense à des sadiques assoiffés et affamés, pour être sacrifiés, dans des rituels épouvantables à je ne sais quelle divinité infernale dont des végétariens sadiques se font les sectateurs obéissants. Si vous avez le cœur bien accroché à vos tripes et, puisqu’il faudra bien un jour témoigner, forçons-nous à regarder :
La carotte, cette racine succulente, sucrée, belle à voir, bonne pour la vue est, avec sa cousine la patate, la plus mal traitée du potager. Elle est arrachée à sa terre en lui tirant les cheveux, sans ménagement. Sur la table on lui coupe la tête, son pied. Sans queue ni tête, on épluche son épiderme en lui enlevant la peau avec une espèce de rasoir qu’ils appellent un éplucheur. Cela rappelle le supplice que les chinois employaient pour punir les voleurs et que les inquisiteurs avaient repris pour obtenir des confessions franches et sincères.
Une fois mise à vif, la carotte n’en a pas fini avec son ami si pacifique. Soit, elle va en finir avec ce qui avait été une belle vie en étant mise dans une casserole avec de l’eau qui sera portée doucement à l’ébullition pour qu’elle profite longtemps d’une montée en chaleur qui va lui permettre de subir tous les charmes de la brûlure du premier, deuxième, troisième degrés. Pour la garder plaisante sous la dent, notre bourreau au cœur tendre avant la carbonisation, qui, prétend-il, est cancérigène, lui, il n’aime pas mourir de cancer, c’est trop douloureux, dit-il en frissonnant.
Si la carotte n’est pas cuite, elle sera, hélas pour elle, mangée crue. Le supplice est raffiné. Elle est, soit divisée en lamelles, en julienne, en petits cubes ou carrément réduite en hachis, sans anesthésie et pour le comble, gardée dans du vinaigre adouci d’huile. Dans un raffinement emprunté à ses maîtres en torture orientaux, du poivre de Sichuan est incorporé au mélange pour augmenter l’horreur de la fin de cette carotte qui, encore palpitante, devra subir l’enfournement dans une bouche armée de dents pointues où elle perdra ce qui lui reste de conscience et de souffrance dans un estomac chlorhydrique qui doit être aux flammes de l’enfer ce qu’une place au soleil doit être à une douceur d’épeautre.
La pomme de terre - et tous les tubercules plus ou moins apparentés - subissent des outrages de la même envergure. Leurs souffrances viennent du couteau qui les aborde sans rencontrer de résistance car leur chair est tendre, leur peau fragile. Elles n’ont rien pour se défendre. Dépiautée par l’éplucheur, dépecée par le couteau, la pomme de terre est soumise à toutes les exactions d’une imagination forcenée : bouillie, sautée, chambrée, détaillée en frites pour être cuite dans l’huile bouillante.
Quels qu’ils soient, d’où qu’ils viennent, leur sort est atroce : le persil est haché, le pois est cassé après avoir été écossé, le choux est braisé, la tomate farcie, les champignons émincés. L’artichaut au cœur si gros est massacré avec un raffinement qui aurait fait frémir monsieur Samson : la queue est arrachée puis c’est au tour des feuilles. Ses poils sont épilés, à vif, par poignées. Les plus sadiques le mangent cru, tout vivant ; ce sont les mêmes qui pleurent sur le homard qu’on tranche en deux sur le billot. L’artichaut n’a pas le droit à cet honneur.
Les fruits, ces miracles de saveurs, de sucre sont aussi maltraités qu’un topinambour ou qu’une courgette : les fraises sont écrasées, la rhubarbe découpée, les amandes grillées, émondées, pilées ; les ananas tranchés, tandis que le citron et l’orange sont pressés. Ce qui n’est pas cuit est assoiffé pour être séché. Ainsi finissent les abricots, les dates, les figues, les pêches, les prunes.
Le végétariens aiment les œufs, mais ils ne peuvent s’empêcher de les battre, de les poêler, de les frire. Sur l’eau qui désaltère, rafraîchit, nettoie l’âme et le corps, ils s’acharnent aussi, la congèlent pour la faire grelotter en glaçons ou la font bouillir pour essayer de la cuire. Sa seule façon de survivre est de s’évaporer, mais dans quelle douleur. Aucun respect pour sa mémoire!
Mais, disent-ils, face à leurs crimes domestiques, quand on leur demande de s’expliquer, d’avoir pitié : « les fruits, les légumes ne pleurent pas, ne saignent pas, sont contents de finir en purée, en compote, en hachis, en fraisiers. Ils mûrissent pour nous et ils attendent qu’on les cueille avant que de se flétrir, de pourrir ». Ce discours est pharisien. Il est au point. Le suc, le jus, la chair dont ils se régalent, se goinfrent après l’avoir extraite, traitée comme on l’a vu, ne sont pour eux que des liquides et du solide dont on peut disposer. Rien à voir, disent-ils, avec le sang et la chair des veaux, vaches, cochons, volailles dont les carnassiers sans cœur ni âme se repaissent. Une table de cuisine n’est pas, pour eux, un abattoir. Et pourtant, s’ils voulaient bien réfléchir, ils comprendraient que les fruits et les légumes sont des êtres vivants, différents certes, car prisonniers du potager, de l’arbre, du groseillier, du framboisier mais ce sont des enfants qui naissent, grandissent, mûrissent et vieillissent avant de mourir. Leur parcours est celui d’un vivant. On ne les entend pas car ils parlent en odeurs, en couleur et, parce qu’ils ne les comprennent pas, les végétaliens, les végétariens s’octroient le droit de les manger, cuits ou crus, après leur avoir fait subir des sévices incroyables. Ils s’en lavent les mains avant de se mettre à table pour les mastiquer, les digérer, sans rien entendre, sans rien comprendre.

CONCLUSION

Que mettre dans l’assiette ? Il faut bien manger pour vivre !
Ce que vous voulez, mais à la seule condition que vous reconnaissiez que vous êtes un animal de la race des carnivores ou des herbivores, que vous ne valez pas mieux qu’eux. La seule différence qui vous en sépare, est en leur faveur. Ils mangent parce qu’ils ont faim et n’ont pas inventé la gastronomie pour raffiner la souffrance de ceux dont ils se gavent.
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