Ce blog est pour le lecteur qui apprécie l'ironie, l'humour, qui est à l'affût de pensées faciles, d'idées saugrenues, d'inventions bidon, de conseils bizarres et qui n'est pas horrifié par le sarcasme, l'irrespect. Il est à éviter pour les conformistes, les dominants, les dominés.


mercredi 29 mai 2013

LES AVATARS DE L’ADOLESCENCE (2)

Ou l’origine des malheurs du monde

 

CHAPITRE I

 

LA PUBERTÉ

 
La métamorphose qu’est la puberté laisse à l’adulte le souvenir des transformations physiques. Elles ne sont que la partie visible du phénomène. Rappelons-les pour bien situer l’ampleur du processus que chacun de nous a expérimenté.
 
Trois changements concomitants» interactifs intriquent leurs effets. Tous importants, complémentaires, indispensables, ils s’étalent sur quelques 6 années.
 
Ils résultent pour l’endocrinologue d’une « cascade d’activations successives de l’hypothalamus, de l’antéhypophyse, des gonades puis des cellules cibles périphériques associées à des phénomènes de rétrocontrôle ».
 
Le médecin a mesuré sous tous les angles 1’enfant en phase pubertaire. Il a mis en diagramme la mutation morphologique pour en suivre les étapes, en mesurer la vitesse et en dépister les erreurs.
 
Jusqu'à 11 ans pour les filles, 13 ans pour les garçons, la taille croissait de 5 centimètres l'an. A cette échéance, la croissance s'accélère et passe à 8,5 cm pour le garçon et 7,5 cm pour la fille durant la première année jusqu'à un maximum de 10 cm à 14 ans pour les premiers et 12 ans pour les secondes. Le gain est finalement de 20 cm pour les filles entre 10 et 14 ans et de 25 cm pour les garçons entre 12 et 16 ans. La croissance décélère jusqu'à s'arrêter environ 5 ans après le début des premiers signes.
 
La poussée pubertaire plus tardive, plus intense, plus longue du garçon explique sa stature plus grande. Les membres s'allongent, les épaules s'élargissent. D'autres modifications s'opèrent, plus secrètes, plus intimes, encore plus extraordinaires pour l'impétrant. Chaque sexe affirme son originalité, augmente ses différences.
 
L'observateur intermittent est parfois très embarrassé pour reconnaître l'enfant dans le jeune homme, la jeune fille. Rien dans la silhouette, l'habillement, ne les rappelle. Un air de famille reste dans le visage mais la mutation psychologique augmente la différence: le regard et la conversation ont changé. L'échange s'opère d'égal à égal, le propos n'est plus puéril. Le changement apparaît très vite comme plus spectaculaire que le renforcement physique. Il prouve l'acquisition par l'adolescent d'une  nouvelle  dimension intellectuelle, psychologique, mentale qui lui permet de maîtriser son pouvoir géniteur et sa force sans révolutionner une société dans laquelle il doit trouver une place. Ce temps des interrogations, des découvertes, de la conquête de l'indépendance par rapport aux parents n'oublie pas le passé et son acquis.
 
Le programme s'exécute dans la lumière de la conscience et est servi par de nouvelles possibilités intellectuelles. Dès l'âge de 10-12 ans, l'enfant devient capable d'organiser des opérations logiques formelles. L'apprentissage scolaire lui a donné les modèles idéo-verbaux nécessaires à l'exercice de la pensée abstraite. Cette conquête l'ouvre au monde extérieur. Elle lui donne une réalité que des tendances Imaginatives et contemplatives occultaient. Il apprend à établir des relations entre les faits et les idées. Le cerveau devient plus fascinant qu'un jouet. Le langage s'enrichit, se développe, devient précis. Les hypothèses sont facilement formulées et combinées.
 
La puberté, l'adolescence peuvent ainsi être découpées en une multitude de transformations qui sont imposées par un déterminisme dont nous allons maintenant préciser la finalité.
 
(à suivre)
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