Paul,
vous voyez l’avenir d’une façon très positive. Pourquoi ?
« Je crois que
l’homme ne pourra pas faire pire que ce qu’il a fait. Donc le futur sera
meilleur que le passé ».
Pierre,
vous êtes très pessimiste, pourquoi ?
« Pour presque
la même raison. Ayant toujours fait de mal en pis, il n’y a pas de raison pour
que cela s’arrête et ne s’aggrave. De plus en plus nombreux et avec des moyens
de plus en plus puissants, le pire est pour demain ».
L’objectivité
parfaite est une prétention à l’impartialité qui, comme tous les absolutismes
est une belle connerie. Elle ne serait possible que si elle se confondait avec
une subjectivité fondée sur une intelligence et une sensibilité si illimitées
qu’elles permettraient de comprendre, de voir, de toucher, d’entendre la
totalité des aspects du problème.
Malheureusement,
naturellement borné, ayant une vision peu claire de la réalité, n’écoutant que
ce qu’il veut entendre, il est inapte dans la plupart des domaines. Il n’y peut
rien, il fait tout de travers et à son tort.
Dans
un excellent article du Monde du 11 mars dernier, Emmanuel Tresmontant écrit un papier très alléchant
sur l’excellence de la pâtisserie française. Dans son éloge, il déclare, preuve
à l’appui que les pâtissiers français sont les plus créatifs du monde.
Imagination, innovation, inventivité, sensibilité et le courage de déranger les
conservatismes, les inerties, les habitudes, sont les qualités qui les ont
conduits à l’excellence et leur permettent d’enchanter leurs clients.
En
face de ces héros qui nous régalent il y a les autres qui nous gouvernent.
Bavards sans avoir rien à dire, pas assez courageux pour imposer le respect et
donner du courage à ceux qui, comme eux, n’en ont pas, habités par l’ambition
et le goût du pouvoir mais sans imagination, ils replâtrent les vieilles
recettes, évoluent dans le rebours. Ils sont incapables de changer, d’innover,
de créer, d’enflammer comme nos pâtissiers. Chassons les inaptes et mettons les
vrais chefs à leur place.
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