Ce blog est pour le lecteur qui apprécie l'ironie, l'humour, qui est à l'affût de pensées faciles, d'idées saugrenues, d'inventions bidon, de conseils bizarres et qui n'est pas horrifié par le sarcasme, l'irrespect. Il est à éviter pour les conformistes, les dominants, les dominés.


jeudi 28 mars 2013

À L’ATTENTION DE MONSIEUR LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

Avant votre intervention de ce soir, je me permets de vous présenter, en avant-projet, un brouillon de ce qui pourrait être le message que vous allez adresser au pays.
Ce n’est qu’une suggestion mais il pourrait provoquer le choc salutaire que tout le monde attend et vous faire entrer dans la Grande Histoire, le challenge étant pour vous, comme pour vos prédécesseurs, de ne pas en sortir par la petite porte.
Un électeur respectueux et qui voudrait rester fidèle.

CITOYEN, CITOYENNE :
La révolution qui a fait, à la fin du 19ème siècle, de la France agricole une France industrielle s’achève sous nos yeux en ce début du 21ème.
 
Aveuglés devant le changement, sourds devant les avertissements, nous parlions pour ne rien dire, ressassant de vieux discours, recyclant d’anciennes promesses. Ils ne veulent plus rien dire, elles ne peuvent plus être tenues.
 
Dans nos palais, sur les estrades, dans les studios d’où l’on vous parle, d’où l’on nous voit, on était trop loin, trop haut pour s’apercevoir que :
 
-      dans les campagnes, les tracteurs travaillent sans conducteurs, les vaches se traitent toutes seules ;
-      dans les usines, les robots travaillent plus vite, mieux, sans arrêt ;
-      les lettres ne passent plus par la boîte mais vont directement de l’un à l’autre ;
-      de plus en plus, l’homme est déjà et sera de plus en plus remplacé par une machine dans la machine.

Personne n’y peut rien, c’est une fatalité, une réalité, une vérité, une chance, un miracle : demain est en train d’arriver.
 
C’est dans ce monde qu’il faut que nous vivions. L’ancien disparaît. Il glisse dans le passé et nous ne nous en apercevons pas, insensibles, imbéciles.
 
J’ai changé de conseillers comme j’ai changé moi-même.
 
J’ai rangé les vieilles lunes et c’est le soleil qui doit nous éclairer pour montrer le chemin, construire l’avenir, nous remettre dans la course, en tête, comme toujours, comme en 89. Finies les réformettes, nous allons faire la révolution dont nous avons besoin.

La mission est possible.

L’ouvrier, hier, était derrière la machine. Elle n’a plus besoin de lui. Il faut que, demain, l’homme, la femme, soit devant elle. Elle ne l’écrasera plus, ne l’usera plus, elle ne rendra personne malade de bruit, de fatigue. L’homme ne sera plus un robot corvéable, jetable mais le maître de lui-même.

C’est ce monde-là qui nous attend. On n’y peut rien. Il viendra. Il est déjà là. Si on n’en veut pas, il nous tuera. Montrons-lui qu’il ne nous fait pas peur, que l’on est assez forts, assez grands, assez fous, assez intelligents pour y être à l’aise, inventer les métiers qu’il nous faut, le conduire où il doit aller, vers davantage de Liberté, d’Égalité, de Fraternité.

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